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Les Bains Douches

Rue de Malplaquet, 2

-Avancée de l'hygiène dans les villes-

Avec le démantèlement des remparts de la Ville à la fin du XIXème siècle, Mons se modernise. La Machine à eau est construite, fournissant l'eau potable à la population. Malgré tout, encore peu d'habitants disposent de sanitaires dans leur habitation. Dès lors, en 1908 sont construits des sanitaires publics qui perdureront jusqu'aux années 50. La devise du bâtiment est inscrite sur la façade : Hygiène Santé Propreté, sous forme de sgraffite, technique qui consiste à gratter du mortier sur différentes couches colorées pour en faire apparaître des motifs. Cette technique est souvent utilisée dans l'architecture style Art Nouveau, dont ce bâtiment est un bel exemple. On y retrouve beaucoup de caractéristiques : sgraffites, ferronneries tout en courbe, ornements végétaux, polychromie. C'est un des rares bâtiments de ce style à Mons.

Depuis la fermeture des espaces sanitaires, le lieu a été notamment un bureau de chômage. Il a été aussi un espace culturel abritant diverses associations : sociétés de musiciens, danses folkloriques, local pour les mouvements de jeunesse (un local scout obtenu pour le "franc symbolique" à condition de restaurer la toiture). 


Il est sauvé de justesse de la démolition par un heureux concours de circonstances : lors d'une réception à l'hôtel de ville, une conversation fortuite entre la responsable des bâtiments historiques et une prof impliquée dans les activités des Bains Douches apprennent du Bourgmestre que le bâtiment sera démoli le lendemain.

Ce professeur des Ursulines avait en effet initié un projet-concours de sauvegarde avec ses élèves, qui a été évoqué dans cette entrevue et qui a contribué aussi à la sauvegarde du site.

Grâce à de nouveaux échanges et le rappel de la valeur historique de ce bâtiment, le Bourgmestre annulera l'ordre de démolition et le bâtiment sera sauvé (source : témoignage d"Olivier Dinant sur le groupe Facebook Patrimoine Montois). Il sera classé en 1991. Une grosse rénovation intervient en l'an 2000.